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Découverte : de simples gouttes pour soigner la cataracte sans chirurgie

Une découverte d’une importance capitale quand on sait que la cataracte est la principale cause de cécité dans le monde. Jusqu’alors, la seule possibilité pour ceux qui en sont atteints est la chirurgie, une procédure coûteuse et invasive qui n’est pas accessible partout dans le monde. Mais l’usage de simples gouttes de collyre, pourrait nous permettre d’assister à une révolution en la matière, un progrès considérable à l’échelle mondiale.

soigner la cataracte

Découverte : de simples gouttes pour soigner la cataracte sans chirurgie

20 millions de malades concernés

Une étude scientifique américaine laisse en effet entrevoir la possibilité, pour soigner la cataracte, d’utiliser un simple collyre comme une alternative viable à la chirurgie, offrant un traitement potentiellement applicable à plus de 20 millions de personnes concernées dans le monde entier.

La cataracte, une opacification du cristallin de l’oeil qui survient lorsque les protéines du cristallin appelées cristallines commencent à entrer dans une mauvaise configuration et s’agglutinent entres elles. Ces cristallines permettent normalement de maintenir la transparence de la cornée en empêchant aux protéines de s’agréger (ce qui diffracte la lumière) en maintenant pour cela la solubilité des protéines du cristallin.

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Avec l’âge, ces cristallines peuvent être endommagées et s’agglomérer. Malheureusement, ces enchevêtrements de protéines sont beaucoup plus stables que sous leur forme normale et, puisque nous cessons de faire de la cristallines après la naissance, leur formation épuise l’œil et altère ses fonctions.

Empêcher les cellules de s’agglomérer

Forts de ce savoir, les auteurs de l’étude publiée dans Science, sont allés à la chasse aux molécules susceptibles d’œuvrer à la stabilité de l’état naturel d’une protéine. Plus précisément, ils cherchaient un agent qui puisse s’accrocher sélectivement à la forme soluble des protéines de cristallin et ainsi les empêcher de s’agglomérer.

L’élément clé ayant permis cette découverte : le point de fusion des cristallines augmente quand elle s’agrègent ensemble. Les chercheurs ont passé en revue des milliers de molécules. Ils ont utilisé une technique à haut débit qui provoque la fluorescence des protéines lorsque leur point de fusion est atteint. Ils recherchaient des molécules susceptibles de réduire cette propriété à l’intérieur d’un cristallin sain. Finalement, ils en ont trouvé une appartenant au même groupe, précédemment identifiée par d’autres scientifiques comme un composé prometteur pour traiter la cataracte.

Un rôle curateur et préventif chez la souris

Cultivées dans des boîtes de Pétri, ces molécules nommées jusqu’à présent « Chemical 21 », sont parvenues à dissoudre les amas de cristallines déjà formés et ont permis de prévenir leur formation. Elles ont ensuite été testées sur des souris génétiquement prédisposées à développer des cataractes, ainsi que sur des souris âgées atteintes de cataracte liée à l’âge. Appliqué sous forme de gouttes pour les yeux, le produit chimique a réussi à réduire l’opacité de la lentille.

Efficace prouvée également sur le cristallin humain

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Cet exploit a également été réalisé sur des cristallins humains malades prélevés chirurgicalement chez des patients.

Cependant il ne faut pas trop s’avancer, ces tests ne prouvent pas que la vision est réellement améliorée chez les animaux, mais seulement que la transparence des lentilles oculaires a augmentée. D’autres tests sont donc nécessaires, mais un pas important a été réalisé dans la bonne direction.

Une avancée transposable pour les maladies d’Alzheimer et Parkinson ?

Autre bonne nouvelle : les similitudes ont été observées entre les amas de cristallines et les agrégats de cellules présents dans des cerveaux atteints par les maladies d’Alzheimer ou de Parkinson. Cela laisse entrevoir une possibilité réelle d’utiliser ce composé dans d’autres maladies que la cataracte.


Ce travail est le résultat d’une collaboration entre l’Université de Californie, San Francisco, l’Université du Michigan et l’Université de Washington à St. Louis.


Quand la science progresse, au point d’éviter à l’avenir des actes chirurgicaux pour traiter des maladies aussi répandues et invalidantes que la cataracte, quand le traitement peut concerner tout le monde, les moins riches y compris ; quand en plus cette avancée scientifique laisse entrevoir des solutions pour lutter contre les maladies d’Alzheimer et Parkinson : c’est l’humanité toute entière qui progresse.

Source : iflscience.com (en anglais)

Consultez : un compte rendu de l’étude scientifique américaine, sur le site de l’Université Californienne de San Fransisco

En savoir plus : tout sur la cataracte, avec passeportsante.net

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