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L’empathie des professeurs favorise la réussite scolaire des élèves

L’empathie des professeurs serait un soutien de taille pour la réussite scolaire des élèves. C’est ce que montre une étude pluri-universitaire finlandaise menée sur 10 ans. Les enfants réagissent favorablement dans toutes les matières et à tous niveaux d’études, quand leurs professeurs sont bienveillants. Cette relation influence même davantage les résultats scolaires que le nombre d’élèves par classe, ou la qualité des outils pédagogiques mis en oeuvre.

réussite scolaire

L’empathie des professeurs favorise la réussite scolaire des élèves

L’image du professeur autoritaire, détenteur du savoir, faisant la classe à des enfants en tenue réglementaire sagement rangés en colonnes, n’existe plus que dans les mémoires et heureusement.

Les professeurs aujourd’hui exercent leur métier dans une approche beaucoup plus humaine de l’élève, avec ses difficultés et ses émotions. Dix ans d’étude viennent de confirmer ce que chacun pouvait observer : pour renforcer la motivation et les compétences des élèves, l’empathie d’un professeurs est la clé du succès.

Une enquête menée sur une décennie

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le prof qu’on aurait rêvé d’avoir!

C’est ce que tend à démontrer une étude de grande ampleur (consultable ici en anglais) menée par trois universités finlandaises.

Depuis 2006 jusqu’à 2016, les chercheurs suivent les parcours de plusieurs milliers d’enfants, en se focalisant sur les interactions avec leurs professeurs. La coopération qui existe entre parents et enseignants est également considérée.

Selon les premiers résultats de cette enquête, l’attitude empathique et chaleureuse de l’enseignant agit favorablement sur la motivation et les compétences des enfants, aussi bien en lecture qu’en écriture ou en arithmétique. À l’inverse, un faible soutien émotionnel provoque des comportements passifs et d’évitement.

L’empathie : plus importante que les outils pédagogiques

Au final, l’interaction entre l’enseignant et l’élève influe davantage les résultats scolaires que les outils pédagogiques ou la taille des classes.

C’est parce que l’empathie joue un rôle décisif pour l’acquisition de la confiance en soi ou la capacité à se fixer des objectifs. Cette relation bienveillante a de l’influence depuis les premières années d’école jusque bien plus tard, à des niveaux d’études supérieurs.

Les chercheurs impliqués s’étonnent que l’on ne s’intéresse pas davantage à ce sujet qui reste peu abordé par les sciences de l’éducation. Gageons que dans l’avenir on voit cet intérêt augmenter. La prise de conscience s’affirme avec le temps, chaque jour qui passe met davantage en lumière la part de sensibilité des êtres vivants. Celle des enfants tient une place de premier ordre dans les processus cognitifs, comme dans la relation à l’autre. Qui peut encore l’ignorer, ou qui veut encore l’ignorer?

L’institution scolaire peine à guérir ses maux

Force est de constater que l’empathie n’est pas la règle. Beaucoup d’entre nous ont encore en mémoire ces petites phrases assassines, qui finissaient par paraître anodines tellement elles étaient entendues. « Tu n’arriveras jamais à rien dans la vie » en est l’exemple le plus criant. Pas besoin d’étude sur l’impact de tels comportements accablant l’élève. Des situations humiliantes se produisent-elles encore dans les salles de classes?

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Malheureusement, si les uniformes ont disparus, les tensions relationnelles existent toujours. Car si des professeurs exemplaires sont en poste, d’autres parmi leurs collègues sont beaucoup plus en difficulté dans leur relation pédagogique.

Ne leurs jetons pas la pierre, ils peuvent difficilement faire preuve d’empathie en étant eux-mêmes accablés. La dépression largement répandue dans la profession et les hospitalisations sont là pour en témoigner.

La formation des enseignants explique certainement en partie la situation. L’institution scolaire avec sa rigidité légendaire à aussi sa part de responsabilité. Mais le vrai responsable est ailleurs. Les rapports de dominés à dominants s’exercent à tous les niveaux dans notre société, à l’école aussi, forcément.

Soyons honnête : en acceptant un modèle de société basé sur le rapport de force, on hérite de l’école qu’il produit. Rien d’illogique.

Source : scienceshumaines.com

Nous partageons la responsabilité du monde dans lequel grandissent nos enfants, diffusez cet article pour le rappeler à ceux qui l’auraient oublié:

14 commentaires
  1. lightscolours dit

    C est à relier à l effet pygmalion selon lequel un prof qui pense qu un de ses eleves est un genie va faire une projection sur ce dernier et il aura de meilleurs resultats. Quand quelqun croit en vous ça aide. J avais de bonnes notes quand les profs etaient sympas avec moi, c est pas pour rien. Comment aimer une matière quand un prof nous fait comprendre qu on est pas brillant ? C est sûr qu à coté de personnes qui ont des cours particuliers en plus depuis des années, qui ont fait quelques années de médecine ou qui ont dejà préparé le diplôme des années avant on ne part pas tous du même point. Mais certains profs n aiment que ceux qui sont deja brillants . Empathie quand t en pâti

    1. GODARD dit

      « Empathie quand t en pâti », génial, très bien trouvé !
      En reprenant vos écrits, dans la situation évoquée, il ne s’agit pour moi pas d’empathie, mais de favoritisme, et oui malheureusement certains professeurs des écoles en use, voire en abuse, consciemment ou inconsciemment, je ne suis pas tranchée sur ce dernier point.

  2. SOYRIS remi dit

    si quelqu un avait un doute ……

  3. Renée Veilleux dit

    Attention, il y a une erreur dans votre article. On doit écrire: » à touS les nivaux » dans le dernier paragraphe.

    Dommage, quand on veut parler d’éducation, il est préférable de ne pas laisser d’erreurs dans son article.

    1. Fabrice Renault dit

      Je vous remercie de l’avoir signalée… l’erreur. Pour le reste, tout imparfaite soit mon orthographe, ou ma vigilance; je prends le droit d’aborder tous sujets dans mes publications malgré tout. Peu m’importe le « quand dira-t-on ». Je prends un plaisir certain à décortiquer ce qui se fait de bien et de moins bien en matière d’éducation. Mes manquements aux règles élémentaires de notre belle langue française viennent, finalement, appuyer mon discours.
      Merci et belle journée Renée.

      1. Magali dit

        Merci pour cet article très intéressant que je ne manquerai pas de partager tant il est urgent de changer de regard sur les enfants, notamment à l’école !
        Belle soirée !

      2. Seb dit

        « tout sujet »

        1. GODARD dit

          on peut aussi lire « tous -les- sujets » donc « tous sujets » n’est pas une faute !

          1. Fabrice Renault dit

            Merci pour cette intervention. Ceci dit, chacun aura pu remarquer dans mes articles, que j’ai souffert d’un déficit d’empathie du corps enseignant, lequel aura probablement jouer un rôle non-négligeable dans mes lacunes à l’écrit 🙂

    2. Olivier dit

      tout comme la vôtre Renée : à tous les nivEaux… on n’oublie pas le E.
      La critique est aisée, l’art est difficile !

      1. GODARD dit

        Bien dit, j’adhère : « La critique est -toujours- aisée, l’art est -toujours- plus difficile » !, une preuve de plus malheureusement puisqu’il en fallait.
        Je suis toujours surprise de cette propension qu’on certains à tacler pour tacler, cela alors que le sens y est et qu’il ne faut pas être clerc de notaire pour le comprendre … la bienveillance est vraiment une valeur en sérieuse perte de vitesse, c’est assez déprimant !

        1. Fabrice Renault dit

          Rhooo… merci encore. Rare sont les commentaires prenant ma défense. Belle journée à vous, puisse-t-elle vous apporter le juste retour que mérite votre bienveillance à mon égard.

  4. lore dit

    L’empathie des professeurs commence par l’empathie Pour les professeurs . Avoir de l’empathie dans le système violent de l’éducation nationale relève de la performance . Le système d’évaluation de professeurs que la ministre va mettre en place va redoubler cette violence . Pour faire preuve d’empathie , il faut que les ressources intérieures dont on dispose ne soient pas en état d’épuisement .

    1. GODARD dit

      Les organisations/les institutions deviennent de plus en plus professionnellement violentes, cela est indéniable ; pour autant, je n’abonde pas dans votre sens car pour moi le professorat, tout comme la fonction médicale sont de ces professions qui sont de l’ordre du sacerdoce. Le coeur de ces métiers doit donc être l’EMPATHIE envers l’Autre, soit pour lui apporter un savoir!/des apprentissages, soit pour le soigner/le maintenir en vie. Et puisque l’empathie amène l’empathie, l’échange se fera. Malheureusement force est de constater au quotidien que beaucoup -trop- de professeurs des écoles, beaucoup de médecins, infirmier(e)s n’appelle aucune empathie, donc … Sans compter l’énorme poids du corporatisme qui laisse perdurer des situations qui ne devraient pas.

Les commentaires sont fermés.

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