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Moral et guérison : quand l’esprit influence le corps

Moral et guérison sont indissociables. Quand le moral est bon, le corps est plus fort. A l’inverse, les dépressifs tombent plus souvent malades. Mais quels sont donc les mécanismes qui permettent cette interaction du corps et de l’esprit?

moral et guérison

Moral et guérison : quand l’esprit influence le corps

Nous avons tous constaté que moral et guérison vont de paire. L’état d’esprit du malade influence positivement ou négativement l’évolution de sa santé. Oui, un bon morale aide à se soigner et augmente même les cas de guérison pour les maladies graves. Il existe différentes études qui viennent confirmer les observations courantes.

L’effet placebo

Un placebo est une substance pharmacologique inactive (capsule de poudre de lait, eau sucrée…) délivrée dans un cadre clinique, en d’autres termes : des faux médicaments donnés pour des vrais. Persuadé de recevoir un traitement actif, le malade guérit : c’est l’effet « placebo ».

La force de persuasion mentale, induite par le placebo, suffirait à l’amélioration des symptômes ?

Oui c’est le cas mais tout le monde n’est pas réceptif puisque seuls 35% des sujets répondent favorablement à une sollicitation par placebo. Une étude sur l’effet placebo du Pr Jon Stoessl de l’Université de Colombie britannique (Vancouver, Canada) a démontré que notre cerveau ainsi « trompé » fabrique de la dopamine pour agir contre la douleur. Depuis plusieurs études sont venues confirmer le phénomène. Ainsi on reconnaît aujourd’hui que l’état d’esprit d’un malade conditionne la vitesse de guérison.

L’effet nocebo

Moins connu, il est en quelque sorte l’inverse de l’effet placebo. On note que les sujets souffrant de stress, d’anxiété ou de dépression présentent une morbidité et une mortalité supérieure aux autres.

Ils sont également sujets à développer, plus que d’autres, des pathologies virales ou bactériennes.

Stress et anxiété engendrent aussi parfois chez les anxieux des douleurs inexplicables. L’examen par IRM révèle effectivement que les zones de perception de la douleur sont activées dans leur cerveau : ils souffrent réellement!

La foi religieuse contre la maladie

Certains patients très croyants, ont semble-t-il de meilleures chances de survivre à des maladies graves. Des observations en ce sens ont étés faites. Faut-il y croire?

Et bien, pas si sûr. Une étude publiée dans l’American Heart Journal réalisée en 1998 en aveugle sur 1800 personnes semblait prouver le contraire. Cette «étude sur les effets thérapeutiques de la prière d’intercession» s’est conduite sur deux années. Elle n’a pas permis d’établir de lien entre prière et guérison. (voir « Study of the Therapeutic Effects of Intercessory Prayer« )

Pire, le groupe de patients informé des prières faites à leur égard présentait des taux d’amélioration des symptômes plus faibles, de l’ordre de 14%. Cette observation s’expliquerait par le stress supplémentaire généré chez ces personnes du fait de leur annoncer que d’autres prient pour eux.

Et les miracles, ça existe non?

Les pèlerins qui se rendent à Lourdes chaque année sont nombreux à l’espérer. Même s’il y a peu d’élus, on relève plusieurs cas de guérisons spectaculaires restés inexpliqués par la science.

miracle lordes

L’église catholique certifie même les « miracles » qu’elle étudie très méticuleusement. Quand aucune explication scientifique ou médicale ne peut expliquer un cas de guérison spontanée, après de longs mois d’observation et d’analyse : le miracle est validé… ou non.

Lève-toi et marche.

Le plus souvent : c’est non. De fait, ces cas sont extrêmement rares. Quand certains crient au miracle, d’autres « plus terre à terre » préfèrent parler de « guérison spectaculaire inexpliquée à ce jour »

Il appartient à chacun de voir ce qui lui convient.

Corps et esprit réconciliés

Le corps et l’esprit sont souvent présentés de façon opposée. Cette division n’a plus tellement de sens du point de vue scientifique actuel. Car l’esprit, entité insaisissable certes, n’est finalement que le résultat des interactions physiologiques complexes mises en oeuvre dans le cerveau.

Alors, cette dualité ne serait-elle pas simplement une construction de notre ego?

Il est tentant de croire que notre esprit est « à part » de ce corps que l’on juge si imparfait. C’est peut-être plus facile que de parvenir à s’accepter tel que l’on est.

L’esprit prend naissance dans le système nerveux central épaulé par des dizaines de milliards de neurones. Ce système nerveux est étroitement associé aux hormones et au système immunitaire.

Nous formons un seul et unique organisme.

corps et l'espritLes interactions entre le corps et l’esprit ne s’établissent pas grâce à des phénomènes inexplicables. Il reste cependant un long chemin pour mieux comprendre les mécanismes moléculaires et cellulaires impliqués pour préserver notre santé.

Mais après tout, que l’on soit plutôt cartésien ou plus sensible aux pouvoirs de l’esprit, le résultat est le même : avoir le moral c’est bon pour la santé.

Sources :

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