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Le stress négatif : destructeur pour l’organisme

Le stress, un mot porteur de tant de maux… C’est pourtant à la base un réflexe naturel salvateur pour l’espèce humaine. Le stress positif à petite dose nous permet le surpassement. Le stress négatif s’installe dans le temps, il est destructeur pour l’organisme.

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Le stress négatif : destructeur pour l’organisme

Comme souvent, tout serait une question d’équilibre. Un trop plein de stress peut nuire à notre santé physique et morale. En revanche, si celui-ci est mineur ou maîtrisable, il devient un véritable atout.

Dans tous les cas, si nous voulons être en mesure de répondre correctement aux situations de stress, il est nécessaire de savoir écouter son corps et son esprit. Car l’un comme l’autre ont des limites infranchissables et sont en mesure de nous le faire savoir.

Il est donc préférable de ne pas en arriver là et de savoir se soustraire d’une situation stressante outre mesure, avant que les dommages ne soient trop importants.

En biologie le stress est défini comme :

l’ensemble des réponses d’un organisme soumis à des pressions ou contraintes de la part de son environnement.

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Ces réponses dépendent toujours de la perception qu’a l’individu des pressions qu’il ressent. Une situation donnée n’aura donc pas la même incidence, selon les sujets exposés.

D’après la médecine, le stress est une séquence complexe d’événements provoquant des réponses physiologiques et psychosomatiques. Mais, par extension tous ces événements sont également qualifiés de stress dans le langage courant, on parle alors de stress positif ou négatif.

Il ne faut pas confondre stress et anxiété, celle-ci est une émotion alors que le stress est un mécanisme de réponse pouvant amener différentes émotions, dont l’anxiété.

Origines et compréhension du stress

On doit les premiers travaux sur le stress en 1950 à Hans Selye (1907-1982) qui fonde puis dirige l’Institut de médecine et chirurgie expérimentale de l’Université de Montréal. Le mot vient de l’anglais stress lui-même issu de l’ancien français destresse ou destrece (ce qui serre, ce qui presse cruellement).

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Hans Seyle va définir le processus du stress, selon une méthodologie largement installée par la suite dans la société. Il différencie trois phases distinctes :

  1. Phase de réaction : l’alarme
  2. Phase de résistance : l’adaptation
  3. L’épuisement

Pour Hans Selye, chacun devrait connaître son seuil de résistance et adapter son rythme de croisière à ses facultés d’adaptation… ce qui loin d’être évident.

1. L’alarme est déclenchée :

La réaction d’alarme est la première phase du processus de stress face à l’agression, au cours de laquelle apparaissent les premières manifestations : respiration courte et accélérée, augmentation du rythme des battements cardiaques, augmentation de la tension artérielle, boule à la gorge ou à l’estomac, anxiété, angoisse…

C’est une sorte de réaction en chaîne. Elle n’a d’autre but que de préparer le corps. Des fonctions sont mises de côté pour permettre qu’un maximum de ressources soient disponibles pour les organes vitaux lors de la deuxième phase.

2. La résistance prend forme : c’est l’adaptation

La réaction d’adaptation provoque la mise en place d’un processus de résistance face à la situation d’agression. Cette étape va ainsi permettre de préserver l’organisme de l’épuisement en compensant les dépenses énergétiques occasionnées pour faire face au stress.

D’autres hormones, les glucorticoides, sont ainsi sécrétées au cours de cette étape permettant une augmentation du taux de la glycémie nécessaire à l’organisme, au coeur, au cerveau et aux muscles.

3. L’épuisement

Cette troisième phase n’est atteinte que si l’organisme ne peut plus faire face aux agressions en raison de leur intensité ou leur durée. L’épuisement s’installe face à l’impossibilité de résolution de la source du problème, qui demeure donc entier et continue de générer le stress.

L’organisme est alors débordé. Il ne réussit plus à mobiliser ses ressources qui viennent à manquer. Les réserves psychiques et biologiques s’épuisent. C’est au cours de cette phase que peuvent apparaître certaines pathologies obligeant l’arrêt de l’emballement de l’organisme.

Le stress est-il positif ou négatif ?

Existe-t-il plusieurs formes de stress ? Et bien pas vraiment, car dans tous les cas la définition du stress est invariable : c’est toujours et uniquement une réponse de l’organisme à une situation donnée. Son nom scientifique l’indique : Syndrome d’Adaptation Générale.

Le stress est donc un processus parfaitement naturel d’aide au maintien de l’équilibre physiologique, en toute circonstance. Rien de négatif donc a priori, puisqu’en mobilisant davantage nos capacités, le stress nous aide à surmonter les épreuves.

Le stress : positif par nature

Par définition, le stress est donc positif. Il vise à nous permettre un retour rapide à un état de sécurité et de confort, en favorisant l’accommodation du corps aux modifications environnementales.

C’est une arme redoutable dont dispose le corps pour le maintien de ses capacités vitales.

Très souvent, l’organisme humain ainsi sollicité apporte une réponse appropriée à une situation d’agression. Le stress s’efface alors dans l’instant, laissant place à la satisfaction ou tout autre sentiment positif lié à la résolution du problème.

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Pour certaines personnes, le stress est indispensable pour surmonter les défis de la vie. Car les bienfaits du stress sont une réalité, à petite dose, il agit souvent comme un moteur, il est source de motivation.

Un premier rendez-vous amoureux, un entretien d’embauche, un examen ou une compétition sportive : les situations anxiogènes pouvant provoquer un état de stress sont nombreuses. Chez certaines personnes, cela amène une motivation supplémentaire.

Lorsque le stress est vécu comme un défi à surmonter, il peut aussi devenir un puissant stimulant.

C’est le cas pour les artistes qui montent sur scène pour la première comme pour la centième représentation. En témoignent également les sportifs de haut niveau. Ils réussissent à exploiter positivement le stress. Sans celui-ci, leurs performances sont souvent moindres.

Le stress négatif est destructeur

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La réponse au stress faite par l’organisme ne suffit pas tout le temps à en faire disparaître la source. Les capacités de l’organisme sont parfois dépassées. D’autres fois, c’est même tout simplement impossible. Dans chacun de ces cas de non-résolution du problème : la situation de stress perdure. C’est alors que des symptômes apparaissent et se développent rapidement.

Le caractère négatif du stress apparaît donc avec la durée d’exposition, on identifie un stress négatif dans ces deux cas de figure dangereux :

  • quand la source du problème est hors d’atteinte ou invariable
  • quand l’organisme est dépassé, aucune réponse adaptée n’est mise en oeuvre

C’est du fait de ces situations non résolues que le stress s’installe dans le temps en faisant des dégâts à l’organisme. Des dommages tant physiques que psychologiques sont à craindre. À noter qu’un troisième cas de figure est observable :

  • un stress trop intense a un effet inhibiteur

Dans ce cas, cela ne dépend pas tellement de la situation ou du problème rencontré. C’est davantage la perception de la situation qui est en cause. Le stress généré peut alors s’avérer trop intense, engendrant des réactions disproportionnées quant à la situation à gérer.

Les dommages du stress sur l’organisme

En premier lieu apparaît l’irritabilité du sujet. Puis rapidement, suivent : l’insomnie, les maux de tête, des problèmes de concentration, de pertes de mémoire… La liste des symptômes est longue et variable d’une personne à l’autre. Le stress est également reconnu comme élément déclencheur de maladies graves avec prédisposition génétique ou non.

Aujourd’hui, nous sommes de plus en plus nombreux à être exposés à des situations de stress qui se répètent. Certains problèmes auxquels nous sommes confrontés n’ont pas de solutions. Les défis professionnels que l’on doit relever sont quasi insurmontables. La vie moderne demande toujours plus de connaissances.

Comment se prémunir ?

Il n’y a qu’une seule façon efficace de se préserver des effets destructeurs du stress : il faut en supprimer la source.

A moins que vous ne soyez en mesure de démultiplier vos capacités physiques et mentales en un claquement de doigt ? Car tant que vous êtes exposé aux problèmes insurmontables qui vous accablent, vous êtes exposé au stress et vous entretenez malgré vous les symptômes.

Supprimer les sources de stress néfastes -insurmontables- reste le meilleur moyen pour un retour à l’équilibre de l’organisme. Le corps et l’esprit ont des limites que vous n’êtes pas en mesure de pouvoir dépasser. Acceptez-le.

Un travail d’introspection est peut-être nécessaire pour votre santé, pour comprendre ce qui vous motive à continuer de vous exposer à ce stress négatif. Remettez-vous en question, faites-vous aider si nécessaire et identifiez au plus vite les sources de stress dont vous devrez vous éloigner coûte que coûte.

Pour aller plus loin : Plusieurs articles sur le stress, paru sur parlonsdesanté.com et d’autres articles consacrés au stress, paru sur santémédecine.net

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