Changement des habitudes alimentaires : la déconsommation est en marche

La tendance se confirme, les habitudes alimentaires changent. Tant et si bien que l’on observe à présent une baisse des volumes de vente des produits de grande consommation en France. Ce phénomène qui s’observe sur plusieurs continents traduit-il une réelle mutation de société ? Ce qui est sûr, c’est que plus personne ne peut ignorer les conséquences de la surconsommation sur la santé et sur la biodiversité.

Changement des habitudes alimentaires : la « déconsommation » est en marche

La grande distribution enregistre un recul des volumes de vente de produits de grande consommation sur l’année 2016. Ce phénomène, déjà bien amorcé les années précédentes, s’affirme Aujourd’hui on entrevoit les signes d’une « déconsommation » tant redoutée par certains, quand d’autres l’appellent de leurs vœux depuis des années.

De quoi parle-t-on ? Un produit de grande consommation est un article de consommation courante, dont la durée de vie est limitée, il est renouvelé fréquemment : épicerie, crèmerie, frais, liquides, entretien, hygiène… Compte tenu du rythme de réapprovisionnement des ménages, ces produits génèrent un fort taux de rotation pour le distributeur.

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Les circuits courts et les produits bio font pencher la balance

Les
habitudes alimentaires changent. Les gens mangent mieux aujourd’hui qu’auparavant. Leur préférence va aux produits bio et si possible, locaux. Si la grande distribution enregistre des baisses significatives des volumes, les ventes en circuits courts continuent de se développer.

Les nouveaux réseaux de distribution communautaires ou alternatifs ont le vent en poupe. Les acheteurs sont devenus plus exigeants, près à payer plus chers des produits de meilleure qualité. Dans cette situation, les petits producteurs s’en tirent plutôt bien, parvenant à s’adapter rapidement à cette nouvelle demande.

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La confiance s’est érodée

La confiance des Français dans les produits alimentaires vendus en grande surface s’érode. Un quart d’entre eux avouent leur méfiance dans les produits alimentaires achetés et consommés.

Ce constat est très marqué pour la viande et les produits d’origine animale. Les végétariens sont plus nombreux. Les Français mangent moins de viande d’année en année, 13% d’entre eux disent n’en consommer que deux fois par semaine.

La prise de conscience s’étend

Les circuits courts et les produits bio font pencher la balance du bon côté, du côté de l’agriculture responsable, du côté des produits plus naturels. Ce changement des habitudes alimentaires traduit une prise de conscience qui prend de l’ampleur. Les gens mieux informés, mettent la santé et l’environnement au centre de leurs préoccupations. Un commerce plus équitable, une plus grande confiance dans la relation producteur/consommateur, sont parmi les attentes qui s’expriment dans l’acte d’achat.

Quand par ailleurs, les grands circuits de distributions peinent à payer le juste prix à des producteurs englués dans les dettes générés par leurs méthodes de travail contestables. On ne s’étonne plus de voir les conversions de producteurs vers le bio s’accroître et les surfaces consacrées au bio en France qui ne cessent d’augmenter également.

Vers une consommation plus sobre

Selon l’institut IRI, la consommation en volume des produits de grande consommation  et des produits frais a légèrement baissé en 2016. Avec un chiffre de -0,1%, susceptible d’évoluer encore un peu avec les dernièrs résultats issues des magasins de hard discount.

Les experts commencent à évoquer la déconsommation, au moins pour certaines catégories de produits. Gaëlle Le Floch occupe les fonctions de directrice des études stratégiques dans un grand cabinet d’avocat, elle confirme cette tendance de changement des habitudes alimentaires dans LesEchos :

Moins d’alcool, les consommateurs français sont de plus en plus sobres. Moins de pain, moins de produits d’origine animale, notamment la viande rouge. D’autres produits de base comme le lait et les produits laitiers sont également impactés, et le tout dans un contexte de food bashing de plus en plus fréquent (…) Le marché de l’hygiène-beauté est confronté à un enjeu de volume avec des acheteurs moins fréquents. Ses produits sont de moins en moins prioritaires pour les Français, qui vont vers moins de sophistication, plus de naturel.

Le repli se confirme aussi pour les sodas et les jus de fruits. Seule, ou presque, la bière tire son épingle du jeu. L’habillement à -1,8 % et la chaussure à -4 % accentuent cette tendance enregistrée à la baisse.

Changement des habitudes alimentaires : la France loin d’être un cas isolé

Ce phénomène bien amorcé en France se retrouve dans plusieurs autres pays à travers le monde. Est-il possible alors que l’on assiste au début d’une profonde mutation de société ? Je pense que oui. J’ai envie de croire que chacun d’entre nous est une partie de la solution, pour sortir de la consommation à outrance qui abîme les êtres et la planète.

Source

Je suis heureux de contribuer à ce changement à travers ce blog et… dans mon assiette. Je vous remercie pour votre lecture. N’hésitez pas à partager la bonne nouvelle :

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