L’école libre : apprendre ce qu’on aime et s’épanouir selon sa vraie nature

L’école libre, ou école démocratique, vous connaissez ? J’avoue découvrir ce concept novateur arrivant timidement en France, bien qu’existant depuis près de 50 ans à Sudbury-Valley, aux États-Unis. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il bouleverse notre conception de l’éducation. Ce qui suit risque de vous étonner vous aussi…

Une scène banale à l’école libre où l’apprentissage peut prendre une forme peu ordinaire

L’école libre : apprendre ce qu’on aime et s’épanouir selon sa vraie nature

Imaginez un établissement où des enfants de trois ans partagent leurs journées avec des ados et même de jeunes adultes. Imaginez des gamins qui jouent de la musique toute une journée, pendant plusieurs semaines voire même une année durant. Imaginez un enfant qui finalement, apprend à lire à 13 ans parce qu’il l’aura décidé, ou en aura ressenti le besoin… bienvenue à l’école démocratique.

Ici, les enfants sont en connexion avec leur vraie nature et leurs aspirations profondes, ils jouent, explorent et pratiquent leurs centres d’intérêts.

L’enfant est une personne

À l’école libre, pas de programme défini. Dans cet endroit démocratique au possible, l’enfant est une personne, je veux dire une personne à part entière, dont les choix sont respectés. À l’école démocratique, la parole d’un enfant vaut autant que celle d’un encadrant. Oui, on parle « d’encadrant » et non pas d’enseignant, car ici, l’enfant apprend par lui-même, il apprend ce qui l’intéresse, au moment où il en ressent le besoin ou l’envie. Pas de contrôle des connaissances, pas de notes et donc pas de compétition. Chacun est comme il est, chacun à le droit d’être lui même, tout simplement.

La liberté d’apprendre ce que l’on veut à son rythme

En y regardant de plus près, j’ai envie de dire que ce concept « d’apprentissage à la carte » est bien plus naturel qu’il n’y paraît. En effet, certains bébés développent la marche avant la parole, et vice-versa. À cette période de leur développement, ce choix qu’ils font n’est pas remis en question. Alors, pourquoi s’entêter à leur imposer un programme d’apprentissage pour la suite ? Je pense que cela répond bien plus aux attentes de la société, qu’aux besoins de l’être humain.

J’aurais tant aimé pouvoir fréquenter un établissement de ce type dans mon enfance. J’aurais tant aimé pouvoir explorer les sujets et matières qui m’intéressaient vraiment, pouvoir m’y consacrer à temps complet, en dehors du chemin éducatif prédéfini qui m’a été imposé.

Mais, trêve de blablatage, le mieux est d’écouter les enfants qui fréquentent l’une de ces écoles du 3ème type. Il en existe une petite vingtaine en France à ce jour. Plusieurs projets d’ouverture sont en cours, notamment en Bretagne, qui semble être une région très tournée vers ce concept.

Ceux qui en parlent le mieux sont les enfants

Voici une vidéo des enfants « membres » (et oui on ne parle plus d’écoliers) jeunes et moins jeunes, de l’école Dynamique de Paris, ouverte depuis plusieurs années. Les mots qu’ils emplois interpellent, les descriptions qu’ils font de leur établissement sont tout simplement impressionnantes.

Le regard des parents qui ont fait le choix de l’école libre

Ensuite, je vous propose cette autre vidéo de parents d’enfant « scolarisés » (si l’on peut dire) à l’école Dynamique de Paris.

Les observations qu’ils peuvent faire sont étonnantes, d’ailleurs, ce sont eux les premiers à être impressionnés par ce qui se passe pour leur progéniture.

Voiçi ce qu’ils disent :

Dépasser ses craintes

Pourtant, ces mêmes parents avaient toutes sortes de craintes, avant de faire le pas. Déscolariser son enfant, le soustraire à l’Éducation nationale, pour l’inscrire dans une école démocratique, privée et hors contrat… ce n’est pas rien. Pourtant ils l’ont fait ! Il aura fallu auparavant parvenir à dépasser ses propres craintes, d’une part, mais aussi avoir la force d’aller à contre-courant d’un ordre social qui sacralise l’école dans sa forme actuelle.

Alors… seriez-vous prêt(e) à déscolariser votre/vos enfant(s) pour l’inscrire dans un établissement de ce type ? Seriez-vous prêt(e) à accepter qu’il n’apprenne que les matières qu’il souhaite au moment qui lui convient ? Si l’idée vous effraie, sachez qu’à l’école Démocratique de Sudbury, 80% des enfants finissent par intégrer plus tard, un établissement d’enseignement supérieur.

Plusieurs ouvrages traitent des possibilités d’apprendre autrement, en dehors du cadre restrictif de l’école « classique », je vous en propose deux :
     

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